Numonyx voit enfin le jour. Annoncé il y a un an par Intel et STMicroelectronics, cette joint-venture réunit les activités de mémoire flash des deux fondeurs. Ils mettent en commun des activités actuellement peu rentables, voire en perte. Et sous le nom brillant de mémoire flash, on trouve surtout une activité focalisée sur les mémoires de type NOR, une "vieille" technologie qui sert au stockage fixe des données, comme c'est le cas dans un bios, ou à l'exécution de programmes résidents. Mais, lorsque l'on parle aujourd'hui de mémoires flash, les vraies vedettes sont celles de type NAND. Très demandées, elles jouent le rôle d'un disque dur ou d'une disquette. On en trouve partout. Dans les clés USB, bien sûr, mais aussi dans l'iPod, premier produit grand public à l'utiliser à grande échelle. A l'avenir, ce seront les téléphones portables qui devraient tirer le marché. Alors que les deux Sud-Coréen Samsung et Hynix se partagent 63% du marché Nand, Numonyx ne joue pas dans la même cour. Il devrait réaliser près de 90% de ses 3,6 Md$ de CA prévisionnel avec la vente de flash NOR. L'autre difficulté de naissance que Numonyx va devoir surmonter, c'est la concurrence de IM Flash Technologies, la joint venture qu'Intel à monté fin 2005 avec Micron sur le marché des mémoires flash... NAND. Intel et Micron viennent d'annoncer un nouveau record avec des mémoires NAND cinq fois plus rapides que les précédentes. Sur un marché hyperconcurrentiel, la guerre sera terrible. Selon iSuppli, le CA du marché des Flash NAND a baissé de 3,9% au dernier trimestre 2007, alors que l'institut s'attendait à une hausse de 3%. Numonyx sera détenu à 48,6% par STMicroelectronics, à 45,1% par Intel tandis que le fonds d'investissement Francisco Partners verse 150 M$ pour obtenir 6,3% du capital. On peut en extrapoler une valorisation d'environ 2,4 Md€. Parallèlement, Numonyx va recevoir 450 M$ pour financer ses dettes. Sur 8000 salariés, 2500 viendront d'Intel. La société affiche huit centres de recherche et développement.